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Roman Perdomo

Département de science politique

Directrice: Françoise Montambeault

Sujet: Les politiques publiques de lanceurs d’alerte anticorruption en Amérique latine : étude des secteurs de santé et transports à Lima (Pérou) et São Paulo (Brésil)

Projet

Sa thèse porte sur les mécanismes de whistleblowing et la mise en place des canaux de dénonciation de la corruption dans les services publics urbains en Amérique latine. Elle analyse les facteurs politiques et sociaux qui expliquent la fragilité institutionnelle de ces dispositifs et les variations de leur usage selon les secteurs. L’objectif est de comprendre pourquoi les politiques anticorruption s’implantent et fonctionnent mieux dans certains domaines, comme la santé publique, que dans d’autres, tel le système de transports. L’enquête repose sur une comparaison de ces secteurs à Lima (Pérou) et São Paulo (Brésil), deux métropoles de plus de dix millions d’habitants. Ce travail s’appuie sur huit mois de recherche de terrain, combinant entretiens semi-directifs, observations qualitatives, analyse d’archives et exploitation de statistiques locales sur la dénonciation de la corruption. Sur le plan théorique, il propose une lecture sectorielle de la fragilité institutionnelle et de la (non-)activation des politiques anticorruption, contribuant aux débats sur la gouvernance en contexte de faibles capacités étatiques et de violence politique. Sur le plan appliqué, il met en évidence les conditions qui favorisent ou freinent l’usage de ces dispositifs, afin d’alimenter les réflexions et les réformes futures en matière d’intégrité publique.

Biographie

Roman Perdomo poursuit un doctorat en science politique à l’Université de Montréal sous la direction de Françoise Montambeault. Il est titulaire d’un bachelor en sciences sociales (programme d’études sur l’Amérique latine) et d’une maîtrise de recherche en théorie politique obtenus à Sciences Po Paris. Il a été doctorant invité à l’Universidade de São Paulo (USP) et à la Pontificia Universidad Católica del Perú (PUCP). Il co-coordonne également l’Équipe de recherche sur l’Inclusion et la Gouvernance en Amérique latine (ERIGAL). Sa recherche, financée par le Fonds de recherche du Québec – Société et Culture, porte sur les dénonciations de corruption et la mise en place des politiques de lanceurs d’alerte dans les services publics urbains au Pérou et au Brésil. En parallèle, ses travaux analysent les transformations de la société civile et des régimes de citoyenneté dans les contextes d’érosion démocratique, notamment au Pérou. Il parle français, anglais, espagnol et portugais.