Alizée Pillod
Département de science politique
Directeur: Richard Nadeau
Sujet: Cadrer les changements climatiques au Canada : dynamiques temporelles, territoriales et discursives dans les médias
Projet
Sa thèse examine les façons dont les changements climatiques sont abordés dans les médias canadiens depuis les années 70 à nos jours. Elle a développé la base de données la plus exhaustive au pays, rassemblant plus de 260 000 articles provenant de vingt journaux anglophones et francophones à travers le Canada. Cet outil permet d’analyser l’évolution de la couverture médiatique dans le temps, selon les régions et en fonction de la langue. Son analyse s’appuie sur le concept de cadrage, qui consiste à mettre en avant certains aspects d’un enjeu plutôt que d'autres afin d’en promouvoir une interprétation particulière. Ce travail offre, avec un niveau de détail inédit, une compréhension fine des cadres qui structurent le débat climatique dans l’espace public, de leur évolution et de leurs logiques. Par ailleurs, grâce aux ateliers de restitution qu’elle organise avec des praticiens, sa recherche contribue à identifier des pistes pour rendre la communication climatique plus efficace et, ultimement, renforcer le soutien aux politiques ambitieuses en matière de climat.
Pour en savoir plus sur le projet : https://ccf-project.ca/Home
Biographie
Alizée Pillod est doctorante en science politique à l’Université de Montréal. Elle est titulaire d’un baccalauréat spécialisé en communication avec mineure en science politique de l’Université Concordia, ainsi que d’une maîtrise en science politique (option mémoire) de l’Université de Montréal. Ses recherches doctorales, financées par le Fonds de recherche du Québec, portent sur la communication climatique. Elle s’intéresse notamment aux stratégies de cadrage des changements climatiques dans la presse écrite canadienne et à leur influence sur l’élaboration des politiques publiques. Elle a collaboré par le passé avec le consortium Ouranos, le ministère de l’Environnement du Québec et l’INSPQ. En parallèle de sa thèse, elle mène également un projet de recherche sur l'évolution des pratiques environnementales dans l'organisation de méga-événements sportifs tels que les Jeux olympiques. Elle a enseigné à plusieurs reprises le cours Politiques environnementales comparées (POL3170) et offrira en 2026 un nouveau cours sur le sport et la politique (POL3908).