Lili Brunet St-Pierre
Maîtrise en travail social
Co-direction : Sonia Gauthier, École de travail social et Étienne Blais, École de criminologie
Sujet de recherche : L'expérience des travailleuses sociales en collaboration avec le milieu policier
Biographie
Lili Brunet St-Pierre est candidate à la maîtrise en travail social à l'Université de Montréal. Possédant une vaste expérience en intervention sociale dans des contextes d'urgence, elle est intervenue en première ligne auprès de femmes et d'enfants victimes de violence conjugale, de personnes victimes d'actes criminels et en prévention du suicide. Après un passage de six ans dans le milieu policier, elle constate l'importance de la collaboration interdisciplinaire pour répondre de manière adéquate aux besoins des populations vulnérables. Depuis trois ans, elle travaille comme intervenante sociale auprès des victimes d'actes criminels intégrée à un poste de quartier du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), où elle met en pratique le partenariat entre le travail social et l'institution policière. Convaincue qu'une collaboration intégrée entre le travail social et la police peut enrichir les pratiques et améliorer la réponse institutionnelle en contexte de crise, elle souhaite mettre ses acquis au service de l'action publique.
Projet de recherche
Son mémoire porte sur la collaboration entre le travail social et la police, un phénomène en expansion au Québec et ailleurs. D'abord créés pour améliorer l'intervention policière en situation de crise psychosociale, ces partenariats donnent lieu à la création de nouveaux espaces organisationnels où se rencontrent — et parfois s'entrechoquent — des logiques professionnelles distinctes. Sa recherche donne la parole aux travailleuses sociales qui œuvrent dans ces nouveaux espaces de collaboration. Elle vise à mieux comprendre leur expérience et leurs points de vue sur les enjeux sociopolitiques soulevés par leur pratique, particulièrement au regard de leur identité professionnelle. L'étude cherche à cerner les contextes de collaboration, les obstacles et les facteurs qui la favorisent. À partir d'entretiens réalisés auprès de travailleuses sociales de diverses régions du Québec, elle mobilise une approche qualitative interprétative fondée sur le concept d'identité professionnelle et la théorie des logiques institutionnelles. Le projet vise à éclairer les dynamiques propres à ces nouvelles formes d'action interinstitutionnelle et à réfléchir au rôle que peut jouer la collaboration sur la transformation des cultures organisationnelles.